Harry Potter, J. K. Rowling


J'ai eu envie de lire la saga d'Harry Potter dix ans après la sortie du dernier tome. J'avais vu les huit films mais la lecture ne me disait rien, d'une part parce que je croyais ne pas aimer la fantasy, d'autre part parce que par principe je n'aime pas aimer ce que tout le monde aime.

Et bien, Harry Potter a réussi à mettre à mal ces deux convictions !

La publication des sept livres s'étale sur dix ans. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas cette saga (si ça existe…), c'est l'histoire d’un enfant, orphelin, qui découvre le jour de son onzième anniversaire qu'il est un sorcier. Son éducation va donc se faire dorénavant à Poudlard, école mythique de sorcellerie, où il va vivre en compagnie de ses amis et ennemis. Mais Harry Potter n'est pas un élève comme les autres, il devra affronter des épreuves et faire face à la magie noire et au mal incarné par « celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom ».

Ce qui est fantastique dans ces livres c'est l'ambiance de Poudlard. C'est un cocon douillet et chaleureux, qui malgré les péripéties reste l'endroit sécure où nous avons tous envie d'être. J. K. Rowling a réussi à donner vie à cet endroit, à ses recoins, et lire les passages où les personnages y sont m'a fait l'effet d'un tranquillisant. Je me sentais bien, rassurée et en sécurité.

Les personnages sont aussi très travaillés, bien que l'intrigue générale oppose le bien et le mal, eux, sont en nuances. Chacun a ses petites failles et son caractère bien trempé ce qui m'a fait aimer d'autant plus Dumbledore, Hermione, Sirius et bien sûr Rogue !

Le monde magique qu'elle a créé est aussi merveilleux. J'avais peur en lisant de la fantasy que tout soit fantasque et que la magie soit un prétexte pour expliquer des évènements qui, sans elle, ne pourraient pas avoir de fondement. J'avais tort, en tout cas concernant HP. J’ai trouvé que la magie était un élément supplémentaire de décor, elle rajoute de la consistance à l'histoire mais n'appauvrit jamais le sens. Il y a le propre langage magique qui est très fin, porte à sourire et qui surtout nous ouvre les portes de ce monde et nous donne la sensation d'y appartenir.

Les histoires sont toutes bien ficelées, je ne me suis jamais ennuyée grâce à des intrigues intelligentes et retorses. Mon seul bémol est l'écriture des deux premiers tomes qui est simpliste et enfantine, mais je ne peux m'en prendre qu’à moi-même, j'avais qu'à commencer comme tout le monde y a 10 ans…

Bref, je n'aimais pas (ou croyais ne pas aimer) la fantasy et grâce à Harry Potter mon champ des possibles s’est élargi. Je croyais être unique en ne me laissant pas avoir par la mode et au final je suis comme tout le monde (ou presque) et je le revendique : j'aime Harry Potter.

 Publié par Coraline


2 commentaires:

  1. La force de J.K.R est d'avoir réussi à créer un véritable univers dans lequel on peut "transplaner" par la magie des mots. Chacun d'eux sont autant de "portoloins". Cet univers n'est pas si éloigné du notre, bien au contraire. Et l'on s'y retrouve d'autant plus facilement propulsé, qui que l'on soit. Tout le monde aime HP presque comme tout le monde respire (j'exagère un peu, oui). Mais aimer HP, ce n'est pas être comme tout le monde (cette fois-ci, je suis sérieuse). Quand on aime HP, on entre dans un univers où, grâce à la richesse de la plume de JKR, chacun évolue selon sa subjectivité propre.

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