La Face cachée des GI’s, J. Robert Lilly


J. Robert Lilly est professeur de sociologie et de criminologie à la Northern Kentucky University, aux États-Unis, et professeur invité de sociologie et de politique sociale à l’Université de Durham, en Grande-Bretagne.

Cette histoire faite de sang, de sperme et de larmes n’est qu’un tissu de violence. Nous ne sommes plus dans l’imaginaire du repos du guerrier. Nous sommes en présence de crimes réels.

L’image des troupes américaines présentée dans ce livre n’est plus, bien loin de là, celle qui a été établie aux États-Unis par la propagande officielle, les livres, les reportages et les films. Le mythe est enfoncé et le soldat américain n’est plus ce magnifique héros généreux et dévoué, « la plus glorieuse génération qu’aucune société ait jamais engendrée. ». « Sursexués » comme les qualifiaient les Anglais. L’ouvrage présente, ici, l’étude « du crime le plus détestable » : le viol. Tout d’abord, c’est un examen systématique des types de viols commis par des soldats américains, au cours de la Seconde Guerre mondiale, au Royaume-Uni, en France (pourtant des alliés) et en Allemagne, l’ennemi à abattre. Cela nous permet de mieux connaître ce qu’étaient les victimes mais aussi leurs agresseurs et leurs raisons d’agir.

Elles sont nombreuses. D’abord, cela peut être « l’humiliation de l’adversaire mâle ». On peut aussi le considérer comme une partie intégrante de la culture militaire, comme « la promotion masculine », comme « règle de la guerre, en tant que salaire et pillage », pourquoi pas comme « élément de confort sexuel », « élément stratégique », « droit de cuissage » ou encore déviance sexuelle.

Après 1945, la liste se prolonge ; même crime dans le Japon occupé, en Corée, au Vietnam ou pendant la Guerre du Golfe. Là, ce furent les femmes de l’armée qui furent les victimes des GI’S.

Ce n’est pas un roman. C’est un document qui, parfois, pourrait vous glisser des mains. Un livre accablant qui ne doit pas nous conduire à un amalgame mais qui nous permet de nous demander ce que parfois cache la gloire.


 Publié par Jacques

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