Toute la lumière que nous ne pouvons voir, Anthony Doerr

Toute la lumière que nous ne pouvons voir a été écrit en 2014 par Anthony Doerr, écrivain américain, et lui valut le prix Pulitzer 2015. L'histoire se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale et présente le destin de deux héros, Marie-Laure, jeune fille aveugle, et Werner, jeune homme orphelin. La première est française et incarne le camp de la résistance alors que le second est allemand et employé par la Werhmarcht.

Dans une vision d’ensemble j’ai trouvé l'écriture soignée, travaillée, et les personnages ont une réelle profondeur. C'est une fresque bien menée grâce à une ambiance parfaitement retranscrite. Mais, et il y a un mais…

Ce qui m’a amenée à lire ce livre c’est le titre, évocateur de liberté, de beauté et d'espoir. J’espérais que ces deux personnages vivent des aventures, certes pas faciles, mais salvatrices. Je m'attendais à ressentir des émotions grandes et belles malgré le contexte, je rêvais de lire un livre où la guerre ce n'est pas qu’horrible (bien que ce soit malheureusement le cas) mais parfois dans le malheur nous pouvons trouver une lueur d'espoir, la lumière que nous ne pouvons voir.


Je n'ai pas trouvé ce que j'aurai aimé ressentir et pendant toute ma lecture j'étais dans l’attente que quelque chose arrive. Je me suis pour la plupart du temps ennuyée. Je ne dis pas que ce livre est mauvais, loin de là, seulement j'ai été déçu j'attendais des fulgurances et je ne les ai pas lues.


  Publié par Coraline

Watership Down, Richard Adams

Si vous aimez le civet de lapin, arrêtez votre lecture tout de suite, ce qui va suivre pourrait vous en dégoûter à jamais !
Car nous allons parler de lapins, oui, mais pas dans nos assiettes. Ici, il sera question d’aventure, de bravoure, d’amitié. Alors, alléchés ?

Watership Down est un vieux bouquin, publié en 1972 et paru en France sous le titre Les Garennes de Watership Down par Flammarion en 1976. En septembre 2016, Monsieur Toussaint Louverture dont on ne saluera jamais assez le travail, a eu la bonne idée de republier ce classique vendu à plus de 50 millions d’exemplaires dans le monde, rien que ça.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, un mot sur l’objet en lui-même qui est magnifique, tout est soigné, de la couverture au papier.

Nous suivons donc des lapins, vivant comme des lapins dans leur garenne. Oui, sauf que l’un d’eux, Fyveer a des visions et prédit qu’il faut absolument quitter l’endroit où ils vivent car un grand malheur va s’abattre sur eux. Son frère Hazel lui fait confiance et c’est ainsi, accompagnés par d’autres lapins de la garenne que débute notre aventure. C’est un véritable voyage épique qui attend nos compagnons qui vont vivre mille péripéties et devront affronter de biens grands dangers pour survivre.

J’entends déjà les sceptiques se gloser : un livre de fantasy ? Avec des lapins ? C’est un conte pour les enfants ?

La réponse est non ! Même si Richard Adams a imaginé cette histoire pour la raconter à ses enfants (tiens, ça me rappelle un autre grand nom de l’imaginaire…), l’auteur adopte un ton résolument adulte voire sombre à certains passages.

La grande force du récit, c’est qu’à aucun moment, Richard Adams ne cède à l’anthropomorphisme qui nous ferait oublier que nos héros sont des lapins. Comportement, langage, culture, systèmes sociaux, mythologie, tout est imaginé à hauteur de nos petits lagomorphes, ce qui rend l’ensemble crédible et passionnant.

On sent l’amour de l’auteur pour la nature et toute la vie que nous ne remarquons pas toujours. Les descriptions de cette campagne anglaise sont très réussies, la pluie, le vent, la lumière, on y est.


L’ensemble donne une aventure singulière, épique portée par des personnages attachants et une plume envoûtante. J’ai adoré. Un classique.


Publié par Lux