La Voie de l’ennemi, 1990, Rivages, Noir, n°98, publié aux U.S.A en 1970
Là où danse les
morts, 1986, Rivages, Noir, n°6, publié aux U.S.A. en 1973[1]
Femme qui
écoute, 1988, Rivages, Noir, n°61, publié aux U.S.A. en 1978
L’auteur de cette série, Tony
Hillerman, est un auteur américain de roman policier apportant dans ceux-ci une
touche particulière d’ethnologie en choisissant de faire vivre ses récits au
contact de la civilisation amérindienne, celle, en particulier, des Navajos.
Tony Hillerman est né le 27 mai 1925 à
Sacred Heart, dans l’Oklahoma. Cet état, dont le nom, en amérindien de la tribu
chotaw, signifie le « peuple rouge », possède de nos jours le plus
grand nombre d’Amérindiens des U.S.A. Plus de 25 langues amérindiennes sont
parlées, alors que 67 tribus et 39 nations sont reconnues par le gouvernement
fédéral. L’Oklahoma est fier d’appartenir à l’État des « Native
Americans », les Indiens d’Amérique. C’est ainsi que Tony Hillerman fut
inscrit, dès son plus jeune âge, dans des écoles fréquentées par des enfants
amérindiens. L’Oklahoma, de plus, touche au « Four Corners », situés
en région désertique, sur le plateau du Colorado. Là, les parties de l’Arizona,
du Nouveau-Mexique et de l’Utah se trouvent dans la réserve indienne navajo,
alors que celle du Colorado est implantée dans une réserve Ute.
Combattant au cours de la Seconde
Guerre Mondiale, Tony Hillerman pu assister, à son retour, en 1945, à un
cérémonial navajo tenu pour aider les marines navajo ayant participé aux
combats du Pacifique à retrouver leur santé et leur place dans leur monde
environnant. C’est là qu’il découvrit « la Voie de l’ennemi »,
« Ennemy way ». Il restera marqué par cette vision.
Après avoir travaillé comme
journaliste de1948 à 1962 et muni d’un master de journalisme, il enseignait de
1966 à 1987 à l’université du Nouveau-Mexique à Albuquerque.
Il restait au pays. Son premier roman
parut en 1970, était le début d’une trilogie dont le héros sera Joe Leaphorn. L’intérêt
de lire cette série dans l’ordre de publication d’origine est de suivre le
héros Joe Leaphorn dans le cours de sa vie avec ses joies et ses problèmes. Des
intrigues bien ficelées tiennent le lecteur en haleine et le projette dans le
monde difficile d’une réserve indienne implantée en plein désert, avec un décor
sauvage et rocailleux dans lequel les navajos, délaissant les logements
construits par l’État, continuent à construire les hogans traditionnels : une
maison conique, faite d’une armature de bois recouverte de terre avec un trou
pour laisser passer la fumée et un étroit passage pour entrer. C’est là qu’ils
resteront gardant la maison de l’Etat comme réserve. Une vie difficile mais
fondée sur le culte de la nature et de l’harmonie.
Une lecture des plus agréables,
réunissant un bon polar et un dépaysement total vers les westerns de notre
enfance.
Publié
par Jacques
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